Le sang des oubliés

Sainte-Rogatienne, village des Cévennes, tranquille en apparence, va se retrouver du jour au lendemain dans la tourmente.

En juillet 1983, le pauvre André, garagiste que sa femme vient de quitter il y a peu et qui depuis est introuvable, va mourir écrasé par le pont élévateur du garage. Seul son immense chien fidèle est là pour assister à ses derniers instants.

C’est le moment qu’a choisi Abel, le frère du défunt, pour refaire surface dans le village où il n’a pas mis les pieds depuis 17 ans. Comme une étrange coïncidence, les morts vont alors commencer à s’enchainer dans ce bourg où il n’y a déjà pas beaucoup d’habitants. Est-ce qu’il y aurait un rapport entre tous ces évènements ? 

En tout cas la gendarmerie locale est sur ses gardes pour résoudre cela rapidement et retrouver le calme dans ce village déjà envahi par les journalistes arrivés dès qu’ils ont eu écho de cette série de morts.

C’est dans un thriller assez court et soutenu que nous emmène l’auteur avec son quatrième roman. En moins de 200 pages, nous voilà secoués entre des secrets de famille bien enfouis, des tireurs embusqués, des habitants qui semblent tous savoir des choses mais qui ne disent rien, de la vengeance, de l'antisémitisme, et même un trafic d’opiacés et la mafia. 

Le roman est assez sombre, très intense avec un rythme soutenu et des personnages attachants. Mentions spéciales pour les lettres écrites par un habitant à son épouse disparue, aussi touchantes qu’intéressantes pour nous donner des pistes, et au style d’écriture. Ici pas de fioritures ou de « grande littérature », l’auteur écrit comme les gens de ce village pourraient parler avec leurs tons, leurs tournures et leurs expressions et ça fait beaucoup de bien à lire.

J’ai découvert ici un nouvel auteur dont je suivrai le travail désormais et me plongerai dans ses précédents romans dès que je pourrai.