À l’est de Plateau-Mont-Royal, un arrondissement de Montréal, est retrouvé un cadavre mutilé et difficilement identifiable. Qui a bien pu faire cela et pour quelle raison ?
Très vite, un suspect est mis sous les verrous, Omar Masraoui, un homme marié, implanté dans la communauté et apprécié des enfants à qui il fait la lecture à la mosquée. Mais ni lui, ni son avocat, ni même le lieutenant-détective Villeneuve n’ont d’informations sur cette incarcération express. Le dossier est verrouillé et seules quelques personnes en haut lieu y ont accès. Une chose très inhabituelle.
Ayant un peu les mains liées, Villeneuve va reprendre contact avec Lisa Giovanni, évincée de la police et devenue depuis détective privée. Tous deux amis d’Omar, ils sont persuadés qu’il ne peut pas avoir commis ce crime et vont faire tout leur possible pour le prouver, avec chacun leurs méthodes personnelles.
Ils ne s’attendaient pas à tomber sur l’énorme découverte qu’ils vont faire, et ils vont devoir la jouer fine, car ils n’auront pas n’importe quels adversaires en face d’eux. La quatrième de couverture évoquait quelque chose de sinistre et j’étais surpris à la lecture car je ne pensais pas du tout à cela.
Je ne peux pas trop en dire pour ne pas gâcher l’histoire de ce très bon premier roman, excepté que j’ai beaucoup apprécié. Il n’y a pas trop de ce que j’appelle des « fioritures » avec des détails ou descriptions seulement pour remplir des pages, on est dans l’enquête tout le long, le rythme m’a tenu jusqu’à la dernière page et il y a pas mal de rebondissements inattendus.
L’autrice vit au Canada et il y a donc beaucoup de mots ou d’expressions typiques de là-bas mais qui ne gênent en rien la compréhension et cela donne même un petit côté exotique pour nous autres, maudits Français de lecteurs. Vu la fin, il me semble qu’une suite est prévue et je m’y plongerai avec plaisir à sa sortie.
