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Jules Verne et le gentilhomme cambrioleur

Le 19/05/2025 0

Dans chroniques

Mon avis sur le nouveau polar de Céline Ghys paru chez Fayard

1883, Amiens, en Picardie. Depuis quelques temps, les notables en vue de la ville se font dérober leurs biens les plus précieux presque parfois sous leurs nez. Ces vols sont signés d’un certain Gentilhomme cambrioleur dont la presse fait ses choux gras.

L’enquête est menée par le commissaire Gamardin, un homme rustre, antipathique et qui ne croit pas aux prémices de la police moderne, et qui en a marre d’être tourné en ridicule par ce voleur. Alors, lorsqu’en plus des vols, celui-ci commet un meurtre sur un banquier aimé de beaucoup, c’en est trop, il va mettre les bouchées doubles.

Et par un concours de circonstances que je vous laisserai découvrir, il va désigner ni plus ni moins que Jules Verne en personne comme le gentilhomme, et donc l’assassin. Autant dire que l’auteur ne va pas se laisser faire et laisser salir ainsi sa réputation seulement car le commissaire ne l’aime pas.

En pleine écriture de son nouveau roman, et encore fatigué par l’enquête précédente que lui a fait vivre l’autrice (Jules Verne contre Némo), l’auteur va tout de même se laisser embarquer dans une nouvelle histoire qui va lui prendre du temps, au grand dam de son épouse Honorine. Il faut dire que Lucien Carambel, jeune journaliste, est très convaincant avec ses intuitions.

Et nous voici emportés dans un nouveau polar historique aussi réussi que le premier, voire même plus, avec, au programme, de l’action, des rebondissements, de la camaraderie, des crimes et de très nombreuses références littéraires bien amenées. J’ai aimé les personnages, ce journaliste, nouveau Delafuye (personnage du 1er roman), avec du talent et impressionné face au grand Jules Verne est sympathique, et la relation entre les deux, très touchante. Maurice Perrin, un inspecteur qui va beaucoup les aider, a aussi du caractère et n’a pas peur de travailler dans le dos de son horrible chef, et que dire de Josefa, femme forte à qui rien ne sera épargné mais qui ne se laissera jamais abattre.

Quant à l’histoire en elle-même, elle est prenante de bout en bout. L’autrice nous mène où elle veut par le bout du nez et, avec son style et son sens du détail, on se fait aisément les images devant les yeux pour encore plus de plaisir et d’immersion. Je ne regrette vraiment pas d’avoir découvert cette plume avec le précédent livre et, s’il est au même niveau, je suis impatient de lire le prochain, et, qui sait, un jour de les voir adaptés sur petit ou grand écran. J'avais par ailleurs eu le plaisir d'interviewer Céline Ghys à la sortie du précédent tome, vous pouvez voir la vidéo en cliquant ici.

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