Plamensen, ou Monsieur Plamensen, comme il préfère qu’on le nomme, est un détective privé aussi alcoolique qu’en galère d’argent. Alors lorsqu’un de ses amis le met sur le coup d’un client prêt à utiliser ses services, il fonce.
Il s’agit d’une sorte de mécène et collectionneur d’art qui cache une autre obsession que les œuvres, à savoir les tueurs en série. Il sait beaucoup de choses sur beaucoup d’entre eux et il cherche toujours le sens caché et la raison ultime de leurs gestes.
Il va engager Plamensen pour qu’il enquête sur le tristement célèbre Jonathan Mörgn, violeur de SDF dans le métro. Celui-ci aurait, selon la légende, dessiné des pictogrammes au terminus de chaque ligne du transport souterrain parisien, et il les faut tous en photo pour le client.
En bon privé, Monsieur Plamensen va enquêter là-dessus et s’atteler à sa tâche pour vite récupérer son argent, mais il est possible qu’au fil des informations glanées, il dévie de sa trajectoire initiale. Et cela pourrait l’emmener beaucoup plus loin qu’il ne l’avait imaginé. Son client lui a-t-il dit toute la vérité depuis le début ?
Alors, que dire de ce livre surprenant, dans le sens où il est assez différent des deux précédents que j’ai lus de l’auteur et que j’avais beaucoup aimés. Ici je suis un peu plus mitigé, car j’ai aimé le personnage principal, un peu paumé, anti-héros, qu’on semble avoir embauché pour qu’il rate son enquête, et qui pourtant va avoir beaucoup d’instinct et d’esprit de déduction, et aussi l’histoire.
C’est un bon polar avec beaucoup de rebondissements et d’actions malgré son petit format (150 pages), on est donc toujours dans un rythme un peu d’urgence et c’est plaisant. Mais voilà le mais, j’ai moins accroché au style d’écriture cette fois. Ce n’est pas vraiment à celui de l’auteur, mais à celui qu’il donne à son personnage principal qui nous raconte son aventure à la première personne.
Il y avait un petit truc qui m’a fait moins accrocher, mais heureusement la toile de fond était intéressante et je suis resté intrigué jusqu’à la fin assez bluffante et explosive. C’est moins un coup de cœur que pour L’Œuvre du serpent, mais dans la généralité j’ai tout de même aimé celui-ci et resterai fidèle à l’auteur.