La douceur de ses griffes

Trois histoires en parallèle, voilà ce que nous propose Rosalie Lowie dans son nouveau roman La douceur de ses griffes.

Dans le désordre, il y a Zoé Rousseau, une journaliste qui rêve d’un grand article et qui est éprise de vérité. Lorsqu’une mère en détresse lui demande de l’aide, elle fonce tête baissée et part pour la première infiltration de sa vie dans un centre ésotérique. Pour se retrouver et se ressourcer, des âmes perdues ou brisées font totalement confiance au couple fondateur, qui se trouve être de vrais gourous aux méthodes plus que douteuses.

Zoé devra faire attention à ses moindres faits et gestes pour ne pas se faire piéger, tout en essayant de trouver un maximum d’informations. Elle va être un peu coupée du monde car les téléphones sont censés être interdits et elle ne pourra pas trop joindre Marcus son compagnon qui lui aussi enquête en tant que policier.

Il y a sur les bras un suspect introuvable, trois cadavres et une affaire compliquée car la psychologie du coupable présumé ne semble pas coller avec les actes. Mais alors qui peut être derrière tout cela ? Je peux vous dire que personnellement j’ai suspecté beaucoup de monde.

Et pour finir, il y a ces tranches de « vie » racontées à la première personne d’un personnage enfermé et retenu captif par son bourreau, qui ne semble pas en être à son coup d’essai.

Évidemment, et sans spoiler, ces trois histoires vont se rejoindre à un moment, mais alors je n’ai pas réussi à faire le lien entre elles tant que l’autrice ne l’avait pas décidé avec les révélations au compte-goutte. Rosalie Lowie m’a mené par le bout du nez dans ce thriller captivant plein de rebondissements, de suspense et qui montre comme la nature humaine peut être parfois très sombre.

C’est une histoire très psychologique, un peu angoissante car on ressent bien l’enfermement de la victime et la solitude des patients du centre, et que j’ai dévorée du début à la fin. Le rythme est parfait, les personnages sont intéressants, le scénario tient en haleine jusqu’au bout, et en plus cela se passe chez moi et je connais quelques lieux. Bref, j’ai beaucoup apprécié cette lecture qui était pour moi une première dans l’univers de l’autrice, et certainement pas la dernière.