Alors qu’il était à un spectacle à Ba-Ta-Clan, Albert perd la trace de la jeune Marthe qui n’est pas revenue des toilettes. S’ensuit alors un grand moment de panique et de course dans les rues du XIᵉ arrondissement pour la retrouver, mais en vain.
Il n’a pas d’autre choix que de l’annoncer à Marissi, la mère de l’enfant, et tous deux vont au commissariat pour signaler cette disparition. Le commissaire Georges Hacquart va prendre cette affaire très au sérieux en ne négligeant aucune piste, et se méfier assez rapidement d’Albert. À tort ou à raison, je ne vous dirai rien sur l’intrigue même s’il s’agit d’un vrai fait divers ayant secoué Paris en 1907.
En lisant ce livre, j’ai eu l’étrange sensation que l’histoire était un peu lente, alors qu’au final, c’est ce même rythme qui m’a fait dévorer les pages car je voulais toujours en savoir plus sur l’enquête et les multiples rebondissements. La police piétine un peu, la famille est au plus mal, la presse à sensation s’empare de ce triste événement et l’on ressent bien tout cela justement avec le tempo donné par l’auteur.
J’ai beaucoup apprécié son style d’écriture, les dialogues vraiment ancrés dans l’époque et la description de l’ambiance dans la Capitale. J’étais totalement plongé dans cette enquête dont le dénouement, aidé par la presse, a fait échouer la volonté bien ancrée du président de la République, Armand Fallières, d’abolir la peine de mort.
Outre cette tragique histoire vraie, j’ai vraiment aimé ce deuxième roman de l’auteur et il m’a fait passer un agréable moment de lecture que je n’ai pas vu passer.