Simon Maïmonide, notre personnage principal, est un consultant associé dans un groupe de conseil international. Un titre et un métier qui peuvent paraître pompeux pour certains, mais qu'il affectionne par-dessus tout, et il est très bon dans son domaine.
Il est prêt à tout pour gravir les échelons et tant pis s’il est détesté de beaucoup de personnes, il s’en fiche. Pourtant, lorsqu’on lui annonce que « le petit chat est mort » façon Agnès dans L’école des femmes, son univers pourrait bien basculer sans qu’il l'ait vu venir et il pourrait se montrer moins fort qu’il ne le laissait penser.
Une fois de plus après L’ombre pâle, je retrouve tout ce qui m’a plu la première fois chez l’auteur. Il sait parfaitement créer des atmosphères et nous y plonger complètement. Ici, nous voici dans le monde obscur des affaires qu’il connaît très bien pour avoir été lui-même consultant et sur lequel il porte son regard acerbe. On y explore la nature humaine avec toujours ses touches d’humour et ses réflexions qui font sourire dont lui seul a le secret.
Car le livre peut paraitre un peu dense entre les dialogues et les termes tournés vers l’univers du consulting, mais il y a toujours les bulles de respiration qui arrivent sans qu’on s’y attende. Et cette immersion totale dans ce monde est nécessaire pour apprécier le changement de cap du héros et comprendre le mécanisme qui l’a fait en arriver là.
Si Simon se demande ce qu’il a vraiment réussi dans la vie, je peux en tout cas dire que ce que David Naïm a réussi, c’est sa reconversion dans l’écriture pour mon plus grand bonheur. Il a une vraie plume et un style reconnaissable, et il me tarde de découvrir son prochain projet.