Parmi les prisonniers du pénitencier Brueghel se trouve Théo Pereira, ici pour homicide involontaire après avoir tué une jeune femme en ayant perdu le contrôle de son véhicule.
Ayant refusé que sa copine et ses parents ne viennent le voir, il a pourtant un rendez-vous régulier au parloir assez surprenant, en la personne de Pierre Moulins, le mari de la victime. Les deux hommes ont une relation trouble, Pierre veux que Théo lui raconte l’accident encore et encore pour l’aider à aller mieux, et Théo accepte car Pierre doit parler pour lui pour sa libération anticipée.
Mais rien n’est simple en prison et dans ce livre et ces rencontres sont peut-être plus complexes qu’elles n’y paraissent, mais je vous laisserais découvrir par vous-même pour ne rien gâcher.
L’histoire se passe quasiment en intégralité dans le pénitencier et a début je me suis demandé où l’auteur voulait aller, je trouvais ça un peu voyeuriste de suivre le quotidien de ces détenus sortis de son imagination. Et puis, l’on comprend qu’il y a des machinations, des secrets, du suspens qui s’installe de plus en plus jusqu’au dénouement final et on se prend au jeu.
L’écriture est presque cinématographique, on imagine parfaitement la caméra aller d’une cellule à l’autre en passant par le réfectoire et le parloir et c’est très immersif et le fait que l’auteur est écrit cela comme une pièce de théâtre en 5 actes est très original et inventif.
Car vu l’intrigue et le dénouement, il s’agit bien d’une pièce qui se joue entre ces murs, et personne ne pourrait imaginer une telle fin, pas même les protagonistes. Une très belle surprise, et même une claque que cette lecture pleine de bonnes surprises.