À Lyon, sous les plaques d’égouts, dans l’Antre-Terre, vivent Romain et ses frères. Ça rit, ça se chamaille, ça fait la manche ou des petits larcins, tout ça dans une grande insouciance. Ils ont pour les protéger et veiller sur eux Wen, le « roi » des lieux, et Ma, une assistante sociale qui descend régulièrement les voir.
Mais la ville va connaitre deux séries de meurtres et chambouler tout cela. La première concerne des gens fortunés qui sont retrouvés torturés avec la langue enfoncée dans la gorge. La seconde fait remonter du fleuve de jeunes enfants à qui il manque des organes.
L’enquête est confiée au commissaire Breutz, un homme mal dégrossi proche de la retraite, et à son nouveau lieutenant Lariviere, fraîchement sorti de l’école de police. Autant dire que l’implication et les méthodes ne seront pas les mêmes.
Combien y a-t-il de tueurs derrière tout cela et qui sont-ils ? Et les deux affaires sont-elles liées de près ou de loin ? Pour le savoir, il faudra vous plonger dans ce premier roman policier atypique de l’auteur.
Atypique, car déjà l’histoire est racontée par Romain lui-même comme une fable des temps modernes et aussi, car les « enfants des rues » ne sont pas d’habitude des héros de roman. J’ai apprécié le style de l’auteur avec des chapitres courts, tout comme le livre qui est assez concis et qui va à l’essentiel.
Vous trouverez en plus des enquêtes beaucoup de tension, des scènes d’action, qu’il n’y a pas toujours dans un polar, de belles histoires de fraternité et d’amitié, et des personnages attachants. Je n’ai peut-être pas les bons mots pour l’expliquer, mais j’ai eu l’impression de lire un policier qui casse les codes et qui ne ressemble pas aux autres, pour mon plus grand plaisir.
J’espère que l’auteur va rester dans ce domaine, car si oui, j’ai hâte de découvrir son prochain livre.