Une amitié qui a débuté grâce à une fourmi, voilà ce qui lit Hannah et Judith, nos deux protagonistes principales durant de nombreuses années.
Dans un Berlin coupé en deux par un mur, la vie n’est pas simple. Quand elles se rencontrent à l’âge de six ans, elles ne comprennent encore pas tous les enjeux et ce qui se passe autour d’elles. Elles ne voient pas que leurs parents ne pourront pas, eux, être amis.
Le père de Judith est un haut cadre de la Stasi et qui, bien évidemment, ne jure que par son travail, alors que la mère d’Hannah est loin d’avoir une bonne opinion du Parti et n’hésite pas à le faire savoir.
Sous nos yeux, au fil des pages, nous allons suivre la vie de ces filles devenues femmes et leurs parcours semés d’embuches. Grâce au style de l’auteur et à son travail de recherche, qu’on imagine aisément tant le contexte historique est bien décrit, on est totalement immergé dans l’histoire.
Les autres personnages et histoires parallèles sont aussi intéressantes, avec Karl, son père pasteur et le clown Werner qui pourrait bien cacher des secrets sous son maquillage.
Le livre est relativement concis avec 200 pages, ce qui rend la lecture encore plus intense, et c’est un très bon format pour l’histoire. Il n’y a ni fioritures, ni longueurs, ni à l’inverse de passages trop chargés. C’est parfaitement dosé.
Et bien qu’évidemment le contexte soit lourd, j’ai trouvé ce livre sensible et avec une certaine poésie. L’amitié étant toujours la derrière la cruauté.