Voilà bien un premier roman qui surprend en cette rentrée littéraire, mais dans le bon sens du terme, je précise tout de suite.
On y découvre le personnage Manon, une scénariste à qui l’on va demander de couper des scènes du film qu’elle a écrit, et dont le tournage vient de débuter. La raison, un trou de 250 000 euros dans le budget suite au retrait d’un gros partenaire financier.
Ce qu’on pourrait imaginer comme le quotidien pour une scénariste, va s’avérer beaucoup plus compliqué que cela pour Manon, car ce sont justement ses scènes préférées qu’elle doit enlever pour que l’équipe continue de tourner.
C’est alors que sans le voir venir, on va être embarqué dans un livre rempli de psychologie, d’intime et aussi d’idées en vrac, il faut l’avouer, car Manon réfléchit à 100 à l'heure.
Durant le délai pour la réécriture, elle va bien entendu penser à la manière de réaliser l’ellipse qu’on lui impose, en solo, et en discutant aussi avec des membres de l’équipe et avec l’actrice principale. Mais elle va aussi faire une introspection, car à la suite d'un gros traumatisme sexuel durant son enfance, sa jeunesse aussi a eu une coupure durant des années.
Je peux entendre que ce parallèle entre les deux événements ne plaira pas à tout le monde, mais personnellement, j’ai apprécié, car ses rencontres avec sa famille serviront son travail d’écriture et vice-versa, cela se répond bien et c’est bien amené.
Comment cela se termine, ça je vous laisserais découvrir par vos soins qui en plus de vous faire passer un bon moment de lecture, vous en apprendra un peu plus sur les coulisses d’un tournage de film. L’autrice étant vraiment scénariste, elle sait de quoi elle parle et il y a même peut-être un peu de vécu dans ce premier roman, qui sait.