Grégory

Le 16 octobre 1984 est une date ancrée dans la tête de beaucoup, celle de l’assassinat du petit Grégory, comme on l’a surnommé.

Depuis 40 ans, tout et son contraire a été écrit par les journalistes qui ne se lassent pas de cette affaire dont on ne connaît toujours pas le coupable. À l’occasion de ce triste anniversaire, la maison d’édition Les Arènes a publié cette BD sobrement appelée Grégory et dont on doit l’existence à Jean-Marie Villemin en personne.

Celui-ci a fait confiance à l’éditeur, au scénariste Pat Perna et au dessinateur Christophe Gaultier pour leur confier tous les éléments nécessaires. Et le résultat est saisissant, car cela donne un travail très rigoureux, complet et qui met beaucoup de choses en perspective.

Nous sommes totalement plongés au sein du procès pour le meurtre de son cousin par Jean-Marie Villemin afin de comprendre comment il en est arrivé là, le cheminement, l’acharnement de certains journalistes, toutes les erreurs commises par le juge et les gendarmes… Tout est réel et assumé, à aucun moment le père de l’enfant n’a cherché à nier ou à se victimiser, il explique juste tout en détail.

Quant aux dessins, ils sont « sobres », mais tellement efficaces. On peut voir et comprendre toutes les réactions sur les visages des personnages et certains passages pourraient même se passer de texte. On ne peut que souligner ce grand travail, et je dois avouer que voir Grégory câliner ses parents et jouer en étant insouciant dans les premières pages, cela m’a arraché une larme.

Et pour finir, bien que le sujet soit horriblement triste, il faut dire que la maison d’édition a fait un vrai travail, car la BD est très belle.