Quatre pays. Quatre époques. Quatre femmes. Voici le programme de ce nouveau roman de Cristina Comencini dans lequel elle s’amuse habilement à mélanger vie personnelle et fiction.
L’autrice nous fait part au début « d’absences » durant lesquelles elle ne sait plus où elle se trouve, ni ce qu’elle fait là. Et c’est durant ces courtes périodes que lui apparaissent alors ces personnages dont elle va nous raconter les parcours.
Il serait trop long de décrire et de parler de chacune des parties, qui a mes yeux sont assez égales en termes d’intérêt. Aucune de ces femmes ne m’a paru moins passionnante qu’une autre ou moins attachante.
Dans l’ordre, vous ferez connaissance avec Héloïse, une cocotte de Paris vivant en colocation avec Julie, une photographe plus posée qu’elle. Elle s’était faite une idée de ce qu’allait être sa vie, avant qu’elle ne la voit être bouleversée avec la Commune de Paris de 1871. Puis vous partirez en Russie en 1917 avec Sofia une mère de famille nombreuse voulant devenir actrice. Elle touchera du doigt son rêve en vivant une histoire d’amour à la Jules et Jim avec Sergueï M. Eisenstein et Grigori Aleksandrov, les réalisateurs du film Octobre.
Direction ensuite l’Italie en pleine période du fascisme avec Elda, une ouvrière dont la vie va aussi basculer en étant entraîné dans la résistance durant l’hiver 44-45. Le personnage est ici inspiré totalement d'Elda Turchetti. Et le dernier est celui de Sheila, dans un Londres des années 60 en pleine révolution musicale et sexuelle. Amoureuse du chanteur et leader du groupe à succès du moment, jusqu’où pourra-t-elle supporter les libertés prises par son fiancé avec les groupies ?
L’autrice entrecoupe souvent les paragraphes par des retours à la réalité et des moments ou elle parle de vraie vie, évoquant ses films, son quotidien, ou encore sa passion pour ses personnages qui l’habitent jour et nuit et lui coûtant même sa relation de couple.
Ses héroïnes nous tiennent aussi en haleine, et ces portraits prouvent bien que peu importe les époques, ce n’est pas toujours facile d’être une femme.
