Los Angeles, au début des années 90, c’est l’euphorie dans les studios MBS car va débuter le tournage d’une toute nouvelle série. Celle-ci, intitulée Holmby Hills, est la dernière production du puissant Joseph Richman et s’annonce prometteuse.
Au casting, on y retrouve notamment la jeune Sharon O’Brian qui jouera la fille d'une famille qui emménage dans ce quartier pour une nouvelle vie. Et une nouvelle vie, l’actrice va en connaître une car le succès de la série va être considérable. Dans le petit écran, le public l’adore et sur le plateau les équipes aussi, elle est très professionnelle et connaît toujours son texte.
C’est avec le reste du casting que ça pêche un peu plus. Sharon est arrogante et fêtarde, bien loin de l’image lisse de son personnage, ce qui ne met pas forcément une bonne ambiance quand elle met tout le monde en retard. Et cela va encore prendre de plus grosses proportions lorsqu’elle va s’amouracher de Keith, le leader d’un groupe de rock alternatif. Les sorties, l’alcool et les drogues vont devenir son quotidien et la presse va s’en régaler.
Comment cela va pouvoir finir ? Sans spoiler, je vous dirais plutôt bien, après tout, tout se finissait bien dans les séries de notre adolescence. Mais je vous laisserais découvrir ce qui est réservé par l’autrice à l’héroïne et à son entourage par vous-mêmes.
Ce premier roman d’Hélène Maurice est une réussite à mes yeux, car je suis exactement la cible. Une grosse partie de l’action se passe durant les tournages inventés et les réunions de travail, et bien qu’elle n’y était pas, c’est tout comme tant l’autrice nous donne des détails et des sensations, on est totalement projetés aux côtés des acteurs. Premier bon point moi qui m’intéresse beaucoup aux coulisses en général.
Ensuite, le thème, je ne pense rien gâcher en vous disant que c’est un Beverly Hills 90210 fantasmé, et j’ai totalement grandi avec ce programme, j’ai reconnu toutes les références et c’était aussi plaisant de les relever que de plonger dans cette histoire tête baissée. On ne voit pas les pages passer tant c'est fluide, sans longueur et avec beaucoup de surprises qu’on ne voit pas venir, comme un très bon épisode d’une série.
L.A. est peut-être Artificial comme le dit le titre, mais pas le talent de conteuse et d’autrice d’Hélène Maurice et je veux maintenant un prochain livre d’elle.