Pour son premier récit littéraire, Nicolas Krastev-McKinnon a choisi de nous livrer une histoire vraie très personnelle et très touchante.
Alors que dans sa jeunesse il a gagné face à un cancer, voilà que quelques années plus tard, il ressent une forte gêne l’empêchant de pouvoir s’asseoir. D’abord, il s’en « accommode » avec un petit coussin qu’il emmène partout, mais ensuite il se décide à consulter, et c’est là que va débuter un vrai parcours du combattant médical.
Opération sur opération, ablation du coccyx, greffe, rien ne semble être utile et soulager l’auteur qui a de nouvelles déconvenues dès qu’il pense aller mieux. Mais alors, ce livre est lourd et triste ?
La réponse est pas du tout ! À aucun moment dans ce récit on ne tombe dans le voyeurisme ou dans la tristesse, car Nicolas est toujours sur un parfait équilibre entre émotion (comment ne pas avoir d’empathie pour sa situation ?) et touche d’humour et d’autodérision malgré des situations décrites compliquées. Cela rend ce récit lumineux et on sent toute sa rage de vivre et de s’en sortir au fil des pages.
J’ai beaucoup aimé le style assez littéraire dans les tournures et références, et à la fois très accessible à lire, et l’auteur a un sens de la formule indéniable. Derrière ce parcours médical raconté sans filtre ni fioriture se cache un récit plein d’amour envers la vie, l’Italie et sa mère qui ne pourra que vous toucher à coup sûr, mais aussi vous faire sourire.