Un récit, comme un journal intime d’une époque, qui m’a beaucoup touché, voilà comment je pourrais résumer ce nouveau livre de Gilles Marchand en quelques mots.
On y fait connaissance avec Gino, un fils d’immigré dont il est très fier, sa mère et son frère. Avec sa famille, il vit désormais loin de Paris à la campagne, au fond de l’Orléanais, ce qui est une vie naturellement très différente.
Et quand on est comme Gino, un enfant curieux et qui a la Lune comme objectif, c’est un peu compliqué. Il observe dans les journaux, de loin, le monde bouger à une vitesse grand V pendant ces trente glorieuses, la technologie progresse sans cesse et il aimerait y participer, mais pour le moment il fait du vélo et passe du temps au café du village. Seules activités à sa portée.
En grandissant, heureusement, il se rapprochera de son rêve. Est-ce que cela le rendra heureux et fier ? Regrettera-t-il les années passées ? Trouvera-t-il sa place dans ce monde à deux cents à l’heure ? Et retrouvera-t-il cette fille qui l’obsède, mais qu’il n’a croisée qu’une seule fois à la fête foraine quand il était enfant ? Je vous laisserai trouver les réponses par vous-même dans ce roman.
Gino est le parfait anti-héros à qui je me suis attaché très vite. Évidemment le fait que l’histoire soit écrite à la première personne peut aider, et le style naturel de l’écriture aussi. Mais pas que. Un enfant avec des projets plein la tête qui lui paraissent inaccessibles et qui s’épanouit comme il peut entre campagne et fêtes foraines, cela me parle énormément.
J’ai vraiment trouvé ce livre touchant de bout en bout (je ne parle même pas de la fin qui m’a fait pleurer). Je n’avais pas d’attente spécifique avec la quatrième de couverture, mais ce côté photographie d’une époque avec de la poésie, de l’amour, des rêves m’a cueillie de bout en bout. Il ne me reste plus qu’à me pencher sur le reste du travail de l’auteur pour voir si je retrouve ces ingrédients dans ses autres livres.