Presque 75 ans, voilà le temps qu’il aura fallu pour que ce témoignage de József Debreczeni arrive jusqu’à nous, lecteurs français.
Dans ce récit, il nous raconte sa vie dans les camps et dans ce fameux crématorium froid du camp de Dörnhau qui se voulait être un hôpital pour les prisonniers qui n’avaient plus de force.
Au fil des semaines et des mois, il nous partage son calvaire, avec de nombreux détails. Il parle des bâtiments, du quotidien, du travail, de la hiérarchie créée entre prisonniers à cause d’une idée tordue des nazis, et donne un visage aux gens qui partagent avec lui cet enfer.
De ces sept mois passés dans ce camp, il a gardé des blessures, mais aussi la force d’écrire ce récit afin de partager avec le plus grand nombre ce qui se passait vraiment entre ces murs. Un témoignage essentiel de l’Histoire de cette époque qui devrait être lu par tout le monde.
Donner mon avis serait une suite de mots bien faibles par rapport à ceux de l’auteur, ce texte est évidemment bouleversant, très riche et très fort.
Je voulais aussi souligner le travail fait par la maison d’édition sur ce très beau livre s’ouvrant sur une note de la traductrice Clara Royer qui explique ses choix de traduction afin de ne rien trahir, tout en le rendant compréhensible par tous. À la fin, vous trouverez aussi une note d’Alexander Bruner, le neveu de l’auteur, qui parle de sa découverte du texte plus jeune et de son envie de le partager.
Pour finir, il y a une postface intéressante qui explique pourquoi il a fallu attendre aussi longtemps pour que ce texte soit enfin traduit, notamment en français, et qui revient sur la vie de l’auteur avant son départ vers l’enfer.
Un livre qui doit être connu de tous maintenant qu’il est disponible dans notre langue.
