Lorsqu’on a un rêve, il faut aller jusqu’au bout. C’est peut-être un dicton que se disait Georges Delaselle à propos de son jardin exotique qu’il a construit de toute pièce.
En juillet 1987, celui-ci découvre l’île de Batz, dans le nord Finistère et tombe amoureux des lieux et plus précisément de deux hectares à l’est de l’île qu’il achète. Ce bout de terre et de sable, il veut en faire un magnifique jardin avec des arbres et fleurs du monde entier.
On découvre dans ce livre qu’avec ses allers-retours pour le travail entre Paris et son île, ce projet lui a pris des années, mais jamais il n’abandonnera ce projet qu’il considère comme « sa fille ». Il a connu aussi des déconvenues lors des travaux d’embellissement que je vous laisserais découvrir.
En 1918, gravement malade, il s’installe sur place pour finir ses jours et faire passer son sentiment de culpabilité de ne pas y avoir passé assez de temps. Malheureusement, pour des raisons indépendantes de sa volonté, il devra un jour revendre ce fabuleux jardin et ne pourra pas mourir autour de sa faune et de sa flore.
Ce projet fou, à l’instar du Palais Idéal du Facteur Cheval par exemple, est très bien raconté ici de manière détaillée par l’autrice. Elle connaît les lieux, car elle y a vécu un certain temps, et une fois partie, ce jardin l’obsédait encore et a décidé d’en faire le sujet d’un livre.
Après beaucoup de recherche et de rencontres, et un style d’écriture fluide, elle nous emmène dans la tête de Georges et au cœur de ce parc qui, vous le verrez à la fin du livre, à connu beaucoup de rebondissements depuis la mort de son créateur.
Merci à Guénaëlle de m’avoir fait découvrir cet endroit et cet homme si motivant dans sa détermination. Je n’ai qu’une envie, c’est d’aller visiter désormais le jardin à l’occasion.