Le prêtre et le braconnier

Au nord de l’Angleterre, une jeune femme muette s’enfuit avec le bébé du couple chez qui elle travaille pour lui offrir une vie meilleure. Elle a un but, mais encore faut-il y arriver vivants tous les deux.

En pleine nature, sans aide ni de quoi lire ou manger, on ne peut pas aller loin, surtout avec un bébé. Mais grâce à sa détermination, son instinct de survie, et à quelques rencontres fortuites, elle va continuer d’avancer le plus vite et le plus loin possible.

Car sur ses traces est lancé un duo atypique, lui aussi très motivé, car il y beaucoup d’enjeu, composé du prêtre du village et d’un braconnier handicapé. C’est une véritable chasse à la femme qui est lancée et peu importe s’il la capture morte ou vive, le prêtre veut juste la rattraper et garder des secrets enfouis.

Ce livre m’a beaucoup surpris, et notamment par le style de l’auteur qui n’emploie que des phrases courtes, très directes, sans jamais mettre de virgule dans toute l’histoire. Il y a un petit temps d’adaptation pour s’y faire et comprendre quand il y a des dialogues, mais une fois le pli pris, ce n’est plus un souci.

Le récit est un parallèle entre la fuite de la jeune femme et sa traque par le prêtre et son binôme qui n’a aucune envie d’être là à la base. L’auteur nous révèle ici et là au fil de ses envies des informations pour mieux comprendre les motivations de chacun, et nous emmène avec lui dans cette atmosphère sombre et cruelle.

Pour contrebalancer le tout, il y a la beauté des paysages, si bien décrits que c’est presque un personnage à part entière, et je salue le travail de traduction de Clément Baude pour avoir su garder cette beauté et cette poésie dans les descriptions.