Dans les années 50, dans une grande maison de couture, Jean est un mannequin cabine. Plutôt timide, des lunettes et pas l’allure des mannequins qui défilent, ce poste lui va très bien et il est un maillon essentiel dans la chaîne.
Pour s’occuper de lui, il y a les cousettes, et surtout Ida, une vieille fille aussi crainte que respectée, car c’est la première d’atelier. Elle sait ce qu’elle fait, personne ne remet en cause ses décisions et des mannequins elle en a vu défiler devant elle.
Oui mais voilà, Jean, cet homme un peu lambda débarqué de sa province natale lui plaît. Il l’attire même de plus en plus au point de ne plus penser qu’à lui, et devenir jalouse des rires et œillades qu’il a avec une cousette.
Mais Jean est à elle, rien qu’à elle, et elle ne va pas tarder à lui faire comprendre en prenant les devants, quitte à franchement dépasser les limites.
Ce roman débute assez calmement au final, le temps de tout installer, de nous plonger dans l’univers du luxe parisien dans les belles années, puis il devient de plus en plus sombre, voire « dérangeant ». Il y a des secrets, des réflexions et petit à petit une emprise de plus en plus forte de la part d’Ida, la femme de pouvoir sur ce jeune homme un peu perdu.
C’est assez court, intense, très efficace dans la construction et l’évolution, en revanche, j’espère que l’autrice ne m’en voudra pas trop, je ne sais pas dire si j’ai apprécié ce livre ou non. C’est une fiction qui se lit bien et qui en même temps à une atmosphère étrange. Le plus simple est de vous faire votre propre opinion en vous procurant ce bout de tissu de crin.