C’est le plus grand des voleurs, oui, mais c’est un gentleman. Ses paroles vous parlent peut-être, ce sont celles d’Arsène Lupin. Et bien figurez-vous qu’il a son équivalent en chair et en os, en la personne de Stéphane Breitwierser.
Avec à ses côtés sa compagne, sur lui un long manteau, et un simple couteau suisse, ces Bonnie et Clyde des temps modernes ont réalisé plus de 250 vols dans des musées pendant des années. Ce livre de Michael Finkel lui est consacré, et c’est le travail de dix ans de recherche et de rencontres avec la plupart des principaux intéressés.
Ce n’est pas là une simple biographie, ce livre se lit comme un roman d’aventures, retraçant toute l’histoire, du premier vol aux différents procès, on est plongés totalement aux côtés de Breitwierser grâce aux nombreux détails. On le voit retirer les vis des vitrines, décrocher les tableaux, le tout avec une aisance et une confiance en soi inimaginable.
Passant d’un vol, aux problèmes dans le couple ou encore à l’enquête, avec des phrases issues des rencontres glissées ici ou là, j’ai beaucoup aimé le style et le travail d’écriture de l’auteur-journaliste. On apprend aussi beaucoup sur la psychologie du voleur et de sa compagne, sa passion sur l’art, sans jamais que l’auteur veuille nous apitoyer sur son sort ou l’excuser des faits, il est toujours factuel.
N’hésitez pas à vous plonger dans cette aventure rocambolesque, qui, si elle avait été inventée, nous aurait fait dire à l’auteur que rien n’été crédible dans son histoire, tant c’est fou.