En 1673, rue Pastourelle, dans ce qui deviendra le 3ᵉ arrondissement de Paris, est retrouvé le corps d’une jeune femme dont la bouche est maintenue fermée par du fil de soie.
Gabriel Nicolas de La Reynie, missionné par le roi pour unifier les différentes polices de l’époque, va mettre deux enquêteurs sur cette affaire et va accepter l’idée de les faire accompagner du jeune Emilio, peintre et assistant du maître Pierre Mignard, afin qu’il réalise le portrait de la victime.
Il faudra attendre un second crime identique pour que ces peintures puissent aider à remonter une piste et découvrir l’identité d’une victime ainsi que d’un de ses proches qui va aussi mystérieusement mourir peu de temps après. Autant dire que l’enquête va piétiner un peu, mais aussi faire voyager les enquêteurs notamment jusqu’à Marseille.
Et pendant que les policiers sont sur le terrain, La Reynie a une autre mission : celle de soutirer des informations à Emilio sur le tableau qui se trouve dans l’atelier de Mignard. Ce dernier peint la duchesse de La Vallière, maîtresse en disgrâce de Louis XIV, et le roi veut savoir si elle prépare un sale coup. Emilio est pris en étau, car sa maîtresse essaie elle aussi d’en savoir plus sur la peinture, mais pour le compte de la marquise de Montespan.
Le tableau et les meurtres sont-ils liés ? Qui est donc ce tueur en série si difficile à attraper et pourquoi tue-t-il ces jeunes femmes ? Ou encore, est-ce qu’Emilio a un rôle à jouer dans tout cela ? Tant de questions dont je vous laisserai découvrir les réponses par vous-même en lisant ce roman.
C’est dans un véritable polar historique que nous plonge l’auteur, alliant personnages existants et créations de toutes pièces et nous emmenant des bas-fonds de la capitale aux dorures de Versailles. On y suit les prémices de la police moderne et des portraits-robots, c’est vraiment très intéressant et l’histoire est prenante, ce qui permet de passer un agréable moment de lecture avec ce livre.