Iran, de nos jours, Anjir et Zal sont un couple amoureux, mais dans un pays où l’homosexualité est un crime, ils doivent donc être plus que discrets pour rester en vie.
Un soir, Zal est vu en public avec un homme et se fait agresser au point de finir à l’hôpital. Anjir, qui est alors meurtri de cet adultère, essaie de retrouver son rival, tout en étant plus déterminé que jamais à faire une transition. En devenant une femme, il pourra récupérer Zal, et ils seront libres de s’aimer librement.
Sa rencontre avec Leyli, un personnage haut en couleur et aussi en pleine transition, va le conforter et aussi l’aider, car il lui volera les premiers médicaments qui feront changer petit à petit son corps et son apparence.
Mais sorti de l’hôpital, Zal prend le large en laissant uniquement une énigme sur le lit qu’Anjir devra décrypter pour le retrouver. Tout en étant sur les traces de son grand amour, il se rendra compte que lui aussi est suivi, mais sans savoir par qui, ni ce que lui veut cette personne.
Voilà bien un livre qui me fait avoir un avis plutôt partagé. Pour ce qui est « négatif », je n’ai pas aimé le personnage de Zal. Chacun gère son couple comme il l’entend en interne, mais sa manière de se comporter et de parler à Anjir m’a perturbé. Les autres points sont l’écriture très crue lorsqu’on parle de sexe, je ne suis pas prude, mais ici la vulgarité des termes n’apporte rien à l’histoire, tout comme les passages avec la mère d’Anjir. Je n’ai pas ressenti de côté touchant et j’ai trouvé que cela cassait le rythme de l’histoire.
En revanche, j’ai apprécié la sensibilité accrue d’Anjir, prêt à tout pour celui qu’il aime et pour cette relation de « je t’aime, moi non plus ». La jalousie le ronge, je peux le comprendre, mais il veut laisser ça derrière lui pour aller de l’avant. Zal le mérite-t-il, c'est encore autre chose. Le personnage de Leyli apporte beaucoup de peps et je l’ai trouvé poétique, et la fin que je n’avais pas vu venir m’a ému.
Ce roman se veut subversif, il l’est peut-être trop à mon goût, même avec de jolies choses à l’intérieur que je viens d’énoncer.