Avoir le cimetière de Montmartre sous ses fenêtres, normalement c’est un gage de calme, et c’est le cas habituellement. Alors entendre un cri en pleine nuit qui semble provenir de ce lieu paisible a de quoi perturber Prudence LeBlanc.
Il lui a même semblé apercevoir une lueur au loin. Le lendemain, en arrivant à son poste de secrétaire chez un médecin légiste, un appel de la police demandant les services de son patron va la faire réagir. Celui-ci est attendu dans le fameux cimetière car on y a découvert un corps mutilé posé sur l’une des tombes. C’était sûrement cela qu’elle a entendu de chez elle.
Et Prudence porte très mal son prénom. Elle qui est une grande fan de romans policiers, dont la passion est attisée par son voisin libraire, va vouloir se prendre pour une enquêtrice au grand dam du commissaire. C’est ainsi qu’elle va se retrouver souvent au mauvais endroit au mauvais moment, comme notamment dans la salle d’un célèbre cabaret parisien en cet été 1964.
Pour une petite secrétaire vivant seule avec son fidèle perroquet et ayant une vie banale, c’est fou comme elle va attirer les cadavres autour d’elle, mais cela ne calmera pas sa curiosité dans cette enquête qui s’avère un peu plus complexe qu’il n’y parait.
Pour un premier roman, l’autrice nous invite dans un vrai cosy mystery avec une héroïne qui n’est pas censée enquêter à la base mais qui va mettre son nez partout et avancer plus vite que la police. Prudence n’a pas été sans me rappeler son homonyme Beresford, née de la plume d’Agatha Christie, dont il est souvent fait référence ici, quand elle met son nez partout et ne craint pas de se faire passer pour ce qu’elle n’est pas afin d’avoir des indices ou des aveux.
Le rythme est plutôt bon, il est plaisant de se promener dans un quartier que je connais un peu afin de faire virtuellement le trajet avec Prudence, et en plus j’ai appris des choses, notamment sur le Cabaret du Néant, donc le tout en fait une lecture sympathique et rapide car le livre n’est pas très épais. Si l’autrice veut faire vivre une autre folle aventure à son personnage, je suis preneur.