Voilà bien une BD totalement barré que nous offre le créateur de, notamment, Le chat du rabbin avec une héroïne pas comme les autres.
Il s’agît-là d’une princesse qui a grandi dans une famille très progressiste mettant l’art en avant et l’art de la guerre en retrait, et qui s’y connaît en arts martiaux. Le tableau aurait pu être idyllique si elle n’avait pas été réveillée une nuit par une attaque de semi-orque qui tue tout le monde et met le château à feu et à sang.
N’écoutant que son courage, et parce qu’elle n’est pas du genre à se laisser faire, notre princesse arrive à s’échapper et à tomber sur le naturalien (là aussi une idée des parents que je vous laisserais découvrir) qui va lui confier le plus grand trésor du château : une bicyclette.
Sachant à peine comment utiliser l’objet, là voici à rouler dans la forêt pour s’éloigner de tout ça, et sa route ne va pas être de tout repos. Il va s’en passer des choses pour elle, et je ne vous gâche rien en vous disant qu’elle risque même de croiser un dragon, après tout, c’est dans le titre et sur la couverture.
Je ne sais pas si cette BD va plaire à tout le monde, mais moi j’ai beaucoup aimé. Niveau dessin, on dirait qu’ils ont été faits dans une certaine « urgence » ce qui les rend très graphiques et nerveux, et niveau dialogue et scénario, il y a beaucoup d’humour appréciable.
De l’auto-dérision de la part de la princesse, de l’humour, un parlé très actuel et sans filtre pour une femme de son rang, des références aux jeux de rôle, tout y est. Je ne sais pas si l’on sera amené à revivre des aventures de cette princesse, de son dragon et de sa bicyclette, mais en tout cas je ne serais pas contre.