Anir, dix ans, vit dans le petit village d’Inzerki avec son grand-père Jeddi et sa mère Aïcha, qui elle vit dans son propre monde depuis des années. Présente physiquement dans sa chambre du première étage, mais très loin mentalement et avec pour seules paroles, celles d’une comptine qu’elle fredonne toujours.
Entre cette mère « malade » et son père parti travaillé à Agadir, Anir passe ton temps à écouter les histoires de son grand-père et à apprendre tout sur les abeilles depuis le rucher du Saint, le plus ancien rucher collectif du monde. Il est fasciné par ces petites bêtes, et il y emmène souvent sa mère dont c’est la seule sortie et qui lui fait toujours beaucoup de bien.
Comment ce petit homme, loin des préoccupations des grands pourrait se douter des lourds secrets qui entourent sa famille depuis toutes ces années ? On a toujours voulu le préserver et il est désormais trop tard pour lui en parler, à moins que la nature n’en décide autrement.
Il y a des choses qui ne s’expliquent pas forcément, le style d’écriture ? Le décor ? Les personnages ? Le tout ? Tout ce que je sais c’est que ce livre empreint de grande poésie m’a beaucoup touché, ému et emporté. Ouvrir ce livre c’était comme entrer dans un petit cocon de bien-être et presque lire un conte des temps modernes.
On se prend vite d’affection pour Anir et l’on découvre à sa place petit à petit les secrets et leurs origines pour mieux comprendre ce qui se joue dans cette famille et l’autrice rappelle aussi par petites touches l’importance des abeilles dans notre monde, et ça, il faut bien s’en souvenir.
Une jolie découverte de ce rucher collectif existant et d’une autrice que je ne connaissais pas mais lirai désormais avec plaisir.
