Le 13 février 2080 à 14 h 58, Edith se suicide avec une arme à feu. À 15 h 05, elle ouvre les yeux péniblement, et se retrouve nue dans un Paris qu’elle ne reconnaît pas, puis, pour une raison que je vous laisserais découvrir, cela lui arrive à nouveau peu de temps après. Et si quelques bâtiments lui évoquent quelque chose, mais semblent différents, c’est qu’Edith est désormais en 1905.
Alors qu’elle pensait en finir avec la vie, la voilà propulsée 150 ans avant sa naissance et accueillie en grande pompe par un industriel qui va aussitôt lui proposer un très bon poste pour l’aider à développer son empire. Une personne qui vient « du futur » avec de nombreuses connaissances, Alfred de Crancy ne va pas la laisser passer.
Et si ce début d’histoire vous paraît un peu fou, vous n’êtes pas au bout de vos surprises avec ce premier roman de l’auteur. Je trouve qu’il est difficile d’en dire plus sur ce livre sans trop en dévoiler et gâcher la fin, mais sachez qu’Edith va vivre des aventures palpitantes, que tout le monde ne va pas apprécier ses compétences, et qu’elle va rapidement comprendre le système pour tenter de le maîtriser et ne pas se laisser faire.
Et si en finir avec la vie n’était pas mourir, mais changer d’époque ? Voilà la question posée en quatrième de couverture et le postulat de départ de cette histoire folle. Bien entendu, s’il y a vraiment besoin de le préciser, ce n’est pas ici un roman incitant ni banalisant le suicide comme le dit l’auteur au début.
C’est au contraire un livre prenant, captivant, très bien ficelé du début à la fin avec de nombreux rebondissements et qui ne m’a pas perdu à aucun moment malgré les changements d’époques. Pour ceux qui le connaissent sur son compte Instagram Grosso Modo, vous retrouverez dans ce livre toute la fantaisie et l’imagination de Paul Joubert.