Ce que prend la mer

Térence est un violoncelliste qui a joué dans le monde entier et qui vit loin de la gloire et des paillettes dans une petite cabane qui ne tient plus qu’en équilibre en haut d’une dune. Mais c’est lui qui tombe en premier victime d’un AVC qui va le laisser en vie mais sans voix.

Sa fille Maxine, vidéaste, qui a toujours trouvé son père trop distant va avoir une occasion de se rapprocher de lui en prenant soin de lui. Et en rangeant ses affaires, elle tombe sur une enveloppe avec des Polaroïds dont les premiers remontent à des décennies. Qui est ce petit garçon dessus ? Et les dames autour ? Où ses photos ont-elles été prises et par qui ?

Ne pouvant avoir de réponse par son père, et peu aidée par sa mère, Maxine creuse, retrouve le lieu avec de maigres indices et décide de partir sur place pour en savoir plus. En Écosse, elle va rencontrer au fur et à mesure des personnes lui apportant un éclairage sur les photos, mais aussi sur qui était son père plus jeune. Fait-elle bien de creuser le passé ou non ? Là est la question et je vous laisserai en découvrir plus par vous-même.

« Roman d’une transmission », voici un argument sur la 4ᵉ de couverture qui, si vous me connaissez bien, n’aurait pas dû m’attirer vers ce livre, mais je me suis laissé tenter et j’ai bien fait. J’ai trouvé ce roman empli de poésie et dès les premières pages j’ai accroché au style de l’autrice, je ne saurais dire pourquoi mais je savais que j’allais aimer lire son histoire.

Il y a beaucoup de tendresse, Maxine est un personnage attachant qui s’intéresse aux gens et prend le temps de remonter l’histoire de son père sans foncer comme un bulldozer. Elle se pose des questions, elle emmagasine les révélations, et cela crée quelques tensions avec sa famille, mais elle sait y faire face.

Ce qui est plaisant aussi est la narration qui oscille entre récit et plan filmé par la caméra de Maxine, cela apporte quelque chose de particulier à la lecture et nous plonge dans des moments plus intimes parfois. Ce que prend la mer est très bien rendu sous forme d’un roman touchant par l’autrice.