Kara est une mère célibataire, quadragénaire dont le fils Sol a des troubles psychiques et est soigné dans un hôpital spécialisé.
Nous allons la suivre ici dans son quotidien et son combat pour garder la tête hors de l’eau. Entre son fils, son travail dans lequel elle aide les autres, et sa vie dans laquelle de l’aide, elle en a beaucoup moins, ce n’est pas facile tous les jours.
Je fais un résumé assez court car en fait, ce nouveau roman de Nadège Erika se lit et se vit plus qu’il ne se raconte. Comme dans son précédent livre, l’histoire est brute, sans enjolivement, ancrée dans un réel assez dur, mais avec toujours un soupçon de poésie et de petits moments joyeux. Ce n’est que le second livre de l’autrice mais on sent déjà sa patte et son style nerveux et efficace, ses livres ne laissent pas indifférent.
Comme on sait qu’elle est éducatrice spécialisée, ce livre peut presque s’apparenter à un état des lieux assez triste de nos services sociaux et de santé vus de l’intérieur. Elle sait de quoi elle parle, nous emmène totalement dans cet univers (avec peut-être parfois beaucoup de jargon mais c’est anecdotique, ça n’empêche pas la compréhension de l’histoire) et donne vie ici à une mère pleine de courage qu’on ne peut que respecter.