En résistance

Nino est un adolescent au passé tumultueux qui a été placé par un juge dans un centre éducatif fermé. Lors d’une sortie encadrée sur un marché, il s’arrête devant une malle dans laquelle il y a un simple carnet. Par une force qu’il ne maitrise pas, Nino est attiré par ce carnet et finit par le cacher sous son t-shirt.

Il va découvrir à la lecture qu’il s’agit d’un journal, en l’occurrence celui d’Alouette, un jeune résistant durant la Seconde Guerre mondiale dont le vrai prénom est Marcel. Ce dernier y raconte l’hiver 44 et le jour où, avec ses acolytes Fauvette et Hirondelle, ils sont pris au piège. Et il ne peut y avoir qu’une seule raison à cela : ils ont été dénoncés, mais reste à savoir par qui.

Accompagné d’une jeune fille qui ne le lâche plus car elle a été témoin du vol du carnet, Nino va se prendre de passion pour l’Histoire et essayer de comprendre qui est le traître dans la bande des passereaux et pourquoi le carnet se termine brutalement.

Il est un peu difficile de parler de ce livre à deux temporalités sans trop en dévoiler, et ce serait dommage. Ce que je peux dire, c’est que j’ai adoré cette lecture avec beaucoup de rythme, de rebondissements et une très belle histoire. Le parallèle entre Nino et Marcel, qui ne se voit pas forcément au début, devient évident au fur et à mesure. Les deux garçons à la jeunesse si différente ne sont peut-être pas si éloignés que cela au final, et de nombreux passages m’ont beaucoup touché, voire ému.

Les parties journal de bord sont très informatives et nous plongent bien dans cette période où des gens étaient prêts à tout pour en aider d’autres, et la narration au présent nous démontre qu’il ne faut pas se fier aux apparences, Nino venant d’un centre mal vu en sait quelque chose.

Il ne s’agit pas que d’un livre historique intéressant et bien fait, c’est aussi un récit humaniste qui fait passer quelques messages importants. Définitivement, il devrait trouver sa place dans les bibliothèques d’écoles et être étudié en classe.