Jeanne, la rebelle de Dieu

1589, l’histoire débute avec le décès du baron de Landiras, laissant sa veuve, Jeanne de Lestonnac, seule avec ses deux enfants. Mais alors que celle-ci devrait, comme le veut son rang et la tradition, se remarier rapidement pour assurer la survie du domaine, elle refuse de se plier à tout cela.

Peu importe les convenances, elle ne compte pas reprendre un mari de sitôt et va gérer elle-même les terres et les comptes avec l’aide de son fidèle intendant. Mais en ces temps troubles de guerres de religion, des événements vont mettre Jeanne sur une autre voie, celle de l’éducation des filles de familles très modestes qui leur est refusée jusqu’à présent.

Avec son tempérament et cette nouvelle foi qui l’anime, elle ira jusqu’au bout de son idée, mais elle ne s’attendait pas à découvrir qu’elle risquait de tout perdre : ses enfants, sa réputation, et même sa liberté.

Dans ce premier roman, Bénédicte Delmas a inventé la vie de Jeanne avant le couvent et mélangé cela avec des faits historiques après de nombreuses recherches. Et même si ce n’est pas une biographie, je voulais toujours savoir ce qui allait arriver à notre héroïne, et rarement, même pour des thrillers que j’adore, j’avais eu cette sensation de manque quand je devais poser le livre. J’avais qu’une seule hâte, c’était de la retrouver et de lire la suite de ses aventures.

Le roman est follement contemporain, car les thèmes comme l’éducation non accessible à tous, les femmes mal vues car non mariées, les mariages arrangés ou les guerres de religion sont malheureusement toujours d’actualité. 

Et l’histoire, liée à l’écriture fluide, m’a tenue en haleine tout le long comme un bon polar, alors que nous sommes sur un roman historique, chapeau à l’autrice.