La petite Emma, 8 ans, a été placée dans une famille d’accueil qui lui donne beaucoup d’amour, et surtout la console chaque soir lorsqu’elle entend des murmures et des cris venant d’un monstre dans les murs de la maison. Cela vient forcément de son imagination, et de ses troubles liés à ses parents qui ont abusé d’elle car les montres, ça n’existe pas.
Après je pourrais la comprendre car la maison est la seule au bout d’un chemin dans une forêt et totalement isolée phonétiquement des bruits de l’extérieur. Je trouverais ça angoissant et j’aurais peur aussi. Mais le plus troublant est que, suite à un féminicide, un tueur qui arrive à se réfugier dans cette maison pour se cacher entend lui aussi ses plaintes nocturnes, alors qu’il est adulte.
Rêvent-ils tous les deux ? Les monstres existent-ils ? Si oui, sous quelle forme ? Où est-ce la maison qui cache des secrets ? Il est hyperdifficile d’en dire plus sur cette histoire sans gâcher, donc je ne m’y risquerais pas. Ce qui est beaucoup plus facile à dire est que j’ai A-do-ré ce roman.
J’ai découvert l’auteur sur le tard avec Demain disparue, et je me suis pris une fois de plus une claque à la lecture. Il a un don pour créer des atmosphères glauques, stressantes, des personnages troubles qu’on a du mal à cerner, et le tout avec un sens du rythme de fou qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Comme d’habitude au menu ici des rebondissements, de la noirceur d’âme, et un nombre incalculable de fois où je me suis dit : « Non ce n’est pas possible ». Ça va crescendo jusqu’à un final machiavélique et qui fait même réfléchir. Vous l’aurez compris, on a ici un thriller psychologique et sombre des plus réussis par un des rois en la matière.