Alors que la saison touristique de la ville de Split, en Croatie, touche à sa fin, un corps est découvert dans une usine désinfectée. Le policier Zvone va être sur cette enquête, et en découvrant que la victime est la jeune Viktorija, 17 ans, fille d’un grand ponte de la ville, il va savoir que la police n’aura pas le droit à l’erreur.
Cela tombe bien, le coupable a été négligeant et très vite, on retrouve de quoi remonter sa piste. Une piste dans laquelle Tomaš, le collègue de Zvone, va s’engouffrer sans réfléchir. Alors que nous, lecteurs, c’est un autre assassin, Mario, qui nous est proposé et pour lequel tous les indices ont l’air de coïncider. Même sa mère Katja et sa sœur Ines ont l’air de le croire coupable, mais sans jamais oser en parler entre eux. La vie continue presque « normalement » dans l’appartement familial.
L’histoire pose deux questions : comment la police va arriver jusqu’au coupable ? Que nous semblons, nous lecteurs, connaître assez vite, à la manière d’un Columbo, et comment réagirions-nous dans la même situation entre dire la vérité ou tenter de sauver un proche ?
Ce roman, qui est loin d’être un policier dit classique, alterne les points de vue dans des chapitres qui s’enchaînent assez vite. Celui de Zvone nous fait suivre son enquête, ses intuitions et sa méfiance envers son collègue, celui de Katja qui nous emmène dans son obsession de mère à défendre son fils quoi qu’il en coûte, et celui d’Ines qui ne sait pas trop quoi faire et prend un peu ses distances.
J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, le rythme, bien que j’ai trouvé parfois les passages d’Inès un peu long, et bien sur l’intrigue, mais je dois tout de même souligner deux points qui m’ont un peu déçu. (Attention Spoiler) Il s’agit tout d’abord de l’appartement du dessus en travaux, je n’ai pas compris ce que cela amené à l’histoire, et la fin. Ce n’est pas qu’elle n’est pas bien, mais beaucoup trop ouverte à mon goût de lecteur et donc je suis resté sur ma faim.
Mais c’est tout de même un très bon moment de lecture qui m’a pris dès le début et je n’ai pas vu le temps passer, emporté par les mots de l’auteur traduit du croate par Olivier Lannuzel.