Mon fils ne revint que sept jours

Dix ans, voilà dix ans que son fils a disparu, ne lui envoyant que des lettres de temps en temps, alors notre mère de famille, passant ses étés seule en Mauricie dans un petit chalet, ne s’attendait pas à le voir réapparaître.

Mais il va falloir profiter de ces retrouvailles,car comme le titre l’indique, celui-ci ne restera que sept jours avant de repartir. Chaque chapitre nous indique quel jour nous sommes et cela permet bien de voir le compte à rebours avant le départ.

Se promenant dans la forêt et dans cette tourbière où ils avaient leurs habitudes, le fils raconte à sa mère ce qu’il a fait pendant tout ce temps et le fait qu’il a l’impression qu’il y a quelque chose d’étrange dans sa tête. Comme s’il était sous l’emprise des champignons. Et il nous propose sa vision emplie d’hallucinations.

Ces échanges feront comprendre à la mère un peu plus les lettres qu’elle aimait de moins en moins recevoir. Autour d’eux, la nature omniprésente est un personnage à part entière et nous sommes totalement immergés avec eux dans cette atmosphère un peu pesante.

Pourtant, le roman n’est pas si sombre qu’il n’y parait, mais je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher. Je ne connaissais pas l’auteur qui semble coutumier de cette écriture organique, mais j’ai bien aimé ce livre qui, au final, est aussi court qu’intense et surprenant.