Le 12 août 2022, sous un temps clément, Cédric et Mathilde s’envolent en parapente comme ils ont l’habitude, mais cette fois, quand Cédric se retourne, il ne voit personne et l’inquiétude vient vite.
Le temps de se poser et n’ayant pas de nouvelles de Mathilde à la radio, l’angoisse monte et pour cause, l’amour de sa vie est entre la vie et la mort et va se retrouver à l’hôpital pendant une très longue période. L’auteur nous livre ici une sorte de carnet de bord de son quotidien durant cette période, de ses questionnements et du long travail que va faire Mathilde pour réapprendre à vivre.
Ce n’est pas tellement le genre de livre que je lis, et je le dis rarement, mais là je l’écris noir sur blanc, ce roman est d’une pure beauté. Évidemment, il y a l’atrocité de l’accident, mais contrebalancée par la plume de l’auteur et son sens de la formule.
Avec ce texte qui est comme une lettre d’amour à Mathilde, écrit à la première personne, nous sommes vraiment aux côtés de Cédric, comme ses amis qui le soutiennent, et j’ai ressenti toutes ses émotions directement en plein cœur. Son impuissance, sa colère, sa culpabilité, son amour, il laisse tout transparaitre sans fard.
L’alternance entre le jour de l’accident en détail et les autres jours de l’année donne un petit plus au rythme, de même pour les jours racontés plus en détail et ceux beaucoup plus brefs, ce qui fait que je n’ai trouvé aucune longueur et j’ai été ému du début à la fin.
Je n’avais pas lu le précédent opus qui avait fait connaître l’auteur, mais c’est un gros coup de cœur pour son écriture et cet hymne à l’amour et à la vie qu’il a fait de ce malheur qui l’a touché personnellement.