Claire est une employée de bureau comme beaucoup dans le monde, noyée dans la masse et travaillant dans un grand immeuble en verre. Oui, mais voilà, après des années, elle en a marre et n’a plus envie de cela.
Pour prendre une bouffée d’air frais, elle monte sur le toit de l’immeuble mais s’y retrouve enfermée durant un certain temps car la trappe s’est refermé L’occasion pour elle d’avoir de nombreuses réflexions sur la vie, sur son travail, sur son parcours et bien qu’elle soit « cloîtrée » à l’extérieur, elle ressent enfin la liberté.
Plus bas, ses collègues et supérieurs ne donnent pas l’impression de s’être rendus compte de son absence. Et lorsque que beaucoup plus tard après un incident, ils découvrent une boucle d’oreille, mais plus de Claire, cela n’a pas l’air de les inquiéter plus que cela.
Ce livre est très touchant, déjà, il est écrit à la première personne pour être encore au plus près de ce personnage et l’autrice à un sens du rythme et de la formule indéniable. J’espère qu’elle ne m’en voudra pas de reprendre ce court extrait avec un parallèle génial entre son travail et sa situation sur le toit : « Je suis entrée dans ce métier comme par effraction et aujourd’hui je veux emprunter une sortie qui ne m’est pas permise ».
Sur la biographie de Mariette Navarro, on lit qu’elle est aussi poétesse et ça se ressent dans ce livre court mais très puissant. Je me suis en plus reconnu en ce personnage à travers certaines de ses réflexions et je pense que je ne serais pas le seul.